Avec la transition vers la voiture électrique, on en oublierait presque qu’il existe encore des berlines classiques qui revendiquent un caractère sportif. Il faut dire que ce positionnement est totalement à contre-courant de la tendance actuelle qui nous livre des studios multimédias sur 4 roues ou des demi-voitures autonomes. Le plaisir de conduite à l’état pur derrière le volant d’une voiture qui réveille la passion est donc une expérience de plus en plus rare. Heureusement, il existe encore des constructeurs qui pensent à satisfaire les vrais amateurs. C’est précisément la démarche entreprise par Alfa Romeo pour la Giulia TI, une berline enivrante qui séduit par une combinaison mêlant hautes performances et style italien dans ce qu’il a de plus attrayant.
Turismo Internazionale
Rien que le nom « Giulia TI » suffit déjà à faire battre le cœur des connaisseurs. Car « TI » est l’abréviation de « Turismo Internazionale », une appellation qui a fait les beaux jours et la réputation de nombreux modèles Alfa d’antan. Naturellement, il n’était pas question que cette nouvelle Giulia fasse exception à la règle. Et pour ce faire, elle peut en premier lieu compter sur une source d’énergie digne de ce nom. Sous le capot, on trouve en effet une version poussée à 280 ch du quatre cylindres turbo essence de 2 litres. Ses performances parlent pour cette mécanique qui signe le 0-100 km/h en 5,2 secondes et atteint une vitesse de pointe de 240 km/h. La puissance est en outre transmise aux quatre roues par une transmission intégrale, elle-même reliée à une boîte automatique à 8 rapports, qui peut être commandée manuellement à l’aide de palettes greffées derrière le volant.
L’association de ces technologies est convaincante tandis que l’arrivée de cette TI comble aussi l’énorme écart qui existait entre la version 2 litres turbo essence de 200 ch et la fantastique Quadrifoglio animée par le V6 2,9 litres de 510 ch. À bord, on est tout de suite mis dans l’ambiance, notamment par le biais du gros bouton rouge de démarrage apposé sur le volant sport à trois branches, mais aussi par les sièges baquets enveloppants et le son de l’échappement qui produit des rugissements du plus bel effet – et sans que cela se montre trop envahissant.
La position de conduite abaissée renforce encore la sensation de conduite sportive procurée par cette berline ultraprécise. On ne peut qu’apprécier piloter cette automobile dont le comportement est finalement assez analogue à celui d’un kart : la voiture réagit avec précision et assurance à chaque mouvement imprimé à la direction.
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Attrayant, mais pas très pratique
Conduire cette Gulia fait aussi remarquer combien le paysage automobile a changé ces dernières années. Votre serviteur conduit lui aussi un crossover dans la vie de tous les jours, un choix dicté par l’offre du marché. De ce fait, on remarque immédiatement qu’il est plus difficile de se glisser au volant de l’Alfa que dans un SUV. De même, une carrosserie dotée d’un hayon s’avère plus pratique et polyvalente qu’une malle.
Quoi qu’il en soit, la capacité du coffre de la Giulia se situe tout à fait dans la moyenne de sa catégorie avec 480 litres de volume disponible. Mais dans la vie, il faut savoir ce qu’on veut et conduire une voiture empreinte d’autant de belles sensations nécessite quelques concessions, comme celle d’un espace habitable moindre ou un confort forcément moins soigné. Pour ceux que cela dérangerait, il y aura bientôt l’Alfa Tonale (SUV).
La même remarque peut être formulée à propos de l’aménagement intérieur et notamment de la planche de bord. Le volant sport doté des palettes de sélection des rapports pour le mode manuel est associé à une instrumentation classique (analogique) à compteurs arrondis tandis que le système multimédia Alfa Connect propose les fonctionnalités Apple Carplay et Android Auto. Classique. Cela dit, les informations sont toutefois projetées sur un écran de taille plutôt limitée (8,8″). D’un point de vue esthétique, c’est sans doute un avantage, car l’ensemble ne prend pas trop de place, mais il faut malgré tout avouer qu’à l’usage un écran surdimensionné comme on en trouve de plus en plus souvent offre une meilleure lisibilité autant que des manipulations plus aisées.
Il reste à aborder l’aspect financier de cette Giulia TI diablement agréable et puissante. Son prix d’achat s’élève à 55.800 euros, le tout pour un équipement franchement généreux. Cela dit, il faudra encore ajouter à ce tarif une taxation assez lourde. C’est particulièrement vrai en Wallonie où à la taxe de circulation, il faut supporter la taxe d’immatriculation qui se chiffre à 4.957 €, un montant auquel il faut encore ajouter un écomalus CO2 de 250 €.
Conclusion
L’Alfa Romeo Giulia TI est probablement l’une des dernières représentantes de la race des berlines sportives. Avis aux passionnés donc qui feraient bien qu’en acquérir une sans tarder avant qu’il ne soit trop tard.
Alfa Romeo Giulia TI 2.0 Turbo Q4 (280 pk) : fiche technique
Moteur : quatre cylindres, essence, biturbo, 1.995cc ; 280 ch à 5.250 tr/min ; 400 Nm à 2.250 tr/min.
Transmission : aux quatre roues
Boîte de vitesses : automatique à 8 rapports
Longueur/Largeur/Hauteur (mm) : 4.643/2.024/1.450
Poids à vide (kg) : 1.530
Volume du coffre (l) : 480
Capacité du réservoir (l) : 58
0 à 100 km/h (sec.) : 5,2
Vitesse maximale : 240 km/h
Consommation de carburant (WLTP) : 7,7 l/100 km
CO2 : 175 g/km
Prix : 55.800 euros
Taxe de mise en circulation : Flandre : 1.084,39 € ; Wallonie et Bruxelles : 4.957 €.
Taxe de circulation : Flandre : 413,8 € ; Wallonie et Bruxelles : 446,03 €.
Ecomalus (Wallonie) : 250 €
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