Pour son entrée sur le marché mazout, Bentley s’est procuré le moteur V8 4 litres TDI de l’Audi SQ7, salué pour les qualités dynamiques qu’il apporte au mastodonte allemand. Sa principale particularité est d’être assisté d’une triple suralimentation. Aux deux turbos étagés qui gèrent les moyennes et hautes rotations, un compresseur électrique de 7 kW alimenté par une installation électrique en 48V se charge d’apporter le boost nécessaire aux plus bas régimes pour supprimer tout temps de latence à l’accélération.
Londres – Bordeaux
N’allez pourtant pas croire que du haut de ses 435 chevaux ce « TDI » (appellation qu’il ne porte pas officiellement ici) fasse du Bentayga un SUV sportif. Bien sûr, les accélérations et reprises sont fabuleuses, bien aidées par le couple de 900 Nm, et passer de 0 à 100 km/h ne réclamera que 4,8 petites secondes. Se lancer à l’assaut des cols montagneux le couteau entre les dents ne sera donc pas un problème. Mais il faudra toutefois garder à l’esprit les 2.499 kilos de ce grand gaillard, qui mettent pneus et freins à rude épreuve, et sa propension à déconnecter ses occupants de la route. Même en activant le mode Sport, ce Bentayga reste tout dévolu au confort et au grand tourisme, sa raison d’être. Bentley l’annonce d’ailleurs sans ambages, vantant ses mérites de « machine à rouler » grâce à sa consommation théorique contenue à 7,9l/100km. De quoi relier – en théorie toujours – Londres à Bordeaux avec un seul plein.
Hike en stilettos
Bentley a eu l’étrange idée de nous emmener pique-niquer en pleine nature par les chemins de traverse. Un exercice que le Bentayga, pourtant doté de plusieurs modes de conduite off-road, n’a pas semblé apprécier. Certes il a passé sans encombre les passages boueux ou pierreux du parcours, mais le décrochage et le claquement des suspensions a la moindre embûche ont eu tôt fait de nous faire comprendre que le classieux anglais n’y était pas des plus à l’aise, surtout chaussé de jantes diamantées de 21 pouces. Cela dit, quel acheteur ira réellement crapahuter avec une voiture facturée 177.265€ au bas mot (260.000€ pour notre voiture d’essai) ? Mais sans doute fallait-il le barder de ces aides au tout-terrain (y compris un efficace gestionnaire de descente) pour convaincre les acheteurs de Range Rover, premiers clients du Bentayga selon Bentley, et cibles directes de ce diesel.
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Vraie Bentley
Hormis par une calandre et des embouts d’échappement spécifiques, rien ne différencie ce Bentayga diesel des versions à essence. L’habitacle reste lui-aussi inchangé. On retrouve donc avec bonheur tout l’univers Bentley – à commencer par l’insonorisation soignée qui rend la motorisation inaudible à bord – mais aussi ses défauts, dont une habitabilité loin d’être à la hauteur de l’encombrement extérieur.
Conclusion
Pour sa première création diesel, Bentley n’a fait aucune concession à ses exigences, s’arrangeant pour faire oublier le carburant qui l’alimente tout en préservant des qualités routières d’exception. De là à savoir si un diesel à sa place sous le capot d’une Bentley, on laisse les clients seuls juges…
+
Confort exceptionnel
Performances pures
Insonorisation
Univers Bentley intact
–
Trop lourd pour être sportif
Espace à bord étriqué
Capacités en hors-piste
Le Bentley Bentayga diesel en quelques chiffres
Moteur : 8 cylindres, diesel, 3.956cc; 435ch de 3.750 à 5.000tr/min; 900Nm de 1.000 à 3.250tr/min
Transmission : aux quatre roues
Boîte : automatique 8 rapports
L/l/h (mm) : 5.140/1.998/1.742
Poids à vide (kg) : 2.499
Volume du coffre (l) : 431
Réservoir (l) : 85
0 à 100 km/h (sec.) : 4,8
Prix : 180.290 € TVAC
Puissance : 435 ch
Vitesse maxi : 270 km/h
Cons. mixte : 7,9 l/100km
CO2 : 210 g/km
Autre motorisation : 6.0 litres twin-turbo W12, 608 ch, 900 Nm, 310 km/h, à partir de 215.017 € TVAC
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