ESSAI BMW M240i : Foncez !

Après nous avoir mis l’eau à la bouche en nous laissant prendre en main un court instant la M240i dans ses ultimes semaines de mise au point, BMW nous l’a désormais confiée dans sa version de série. Vous avez 57.350€ sur votre compte en banque ? Foncez chez votre concessionnaire ! Vous voulez savoir pourquoi ? Lisez ce qui suit…

8 / 10
Publié le 19 décembre 2021
Temps de lecture : 5 min

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Lors de notre essai du prototype de la nouvelle Série 2 en mai dernier, les ingénieurs de BMW nous avaient confié avoir développé leur nouveau modèle tel un cadeau pour les fans de la marque, après leur avoir demandé ce qu’ils attendaient d’une « vraie » BMW. Une sorte d’hommage à la tradition des coupés, chère à la marque allemande.

La Série 2 fait donc preuve de beaucoup de classicisme dans ses choix esthétiques, avec un profil caractéristique où le long capot renvoie l’habitacle en arrière, et qui se termine par une courte malle traditionnelle.

Les traits sont musclés, notamment au niveau des ailes arrière, joliment proéminentes, et des optiques avant gentiment agressives. De classicisme, il en est aussi question pour la calandre… étonnamment réduite dans une gamme où se généralisent les nasaux de plus en plus grands. BMW ne précise pas s’il faut y voir une demande des fans, mais il en résulte une sportivité indéniable teintée d’une certaine élégance, presque discrète, qui semble plus rapprocher le nouveau modèle de l’ancienne Série 1 Coupé que de la précédente Série 2 Coupé.

Au cordeau

Classicisme encore dans l’habitacle. On y retrouve l’univers typique BMW, avec un tableau de bord largement inspiré de celui de la Série 4. Et ce n’est pas un hasard, vous verrez plus loin pourquoi.

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L’instrumentation est évidemment numérique et personnalisable, et le multimédia est affiché sur une dalle tactile de 10,25 pouces et dispose de toute la connectique désormais indispensable. Mais BMW a eu la bonne idée de conserver la molette iDrive pour une gestion plus facile en conduisant.

Au centre, divers boutons programmables permettent de prédéfinir l’accès à certaines fonctions, la climatisation dispose de son propre bloc de commandes, et à gauche du petit levier de la boîte automatique, une série de touches donnent un accès direct aux différents modes de conduite. Je suis peut-être un « boomer » dans l’âme (pour reprendre un terme qu’affectionne le marketing BMW), mais j’apprécie cette forme de simplicité, et surtout l’ergonomie qu’elle procure.

Base de 4

Le tableau de bord n’est pas la seule chose que la 2 et la 4 ont en commun. La nouvelle venue partage en effet sa plateforme avec sa grande sœur, mais lui rend 26 cm en longueur, avec 4,54 mètres. Elle n’est donc plus basée techniquement sur la Série 1 comme les précédents modèles, cette dernière ayant cédé à la traction avant, chose inconcevable pour un coupé BMW.

La Série 2 reste donc bel et bien une propulsion, dans ses versions d’entrée de gamme 220d (190ch) et 220i (184ch) en tout cas. Cette M240i s’en remet à une transmission intégrale xDrive naturellement typée propulsion, qui ne fait intervenir son train avant qu’en cas de nécessité. Et un bonheur ne venant jamais seul, elle reprend également le moteur six cylindres 3 litres bi-turbo 374ch/500Nm. 

Naturelle et intuitive

Sur la route, le résultat est à la hauteur des ambitions de la recette : cette M240i est une véritable petite M, qui sait procurer des sensations brutes et un feeling naturel à son conducteur, choses qui deviennent malheureusement rares à ce niveau de gamme. Le moteur est typiquement BMW, avec une montée en régime d’une belle linéarité qui le rend aussi pêchu sur son couple à 2.000 tr/min qu’à 6.500 tr/min, limite supérieure de sa puissance maximale.

4,3 secondes suffisent à passer de 0 à 100 km/h et la vitesse de pointe est figée électroniquement à 250 km/h. Mais ce qu’on apprécie surtout, c’est que cette M2 n’en fait jamais trop, qu’elle laisse profiter de ses sensations sans avoir à avionner à des vitesses qui vous coûteront à coup sûr votre permis.

La précision de sa direction, l’absence de latence à l’accélérateur et l’équilibre naturel de l’auto rendent la conduite engagée et intuitive. Et si elle se montre déjà bien réactive sur ses réglages les plus fins, la boîte de vitesses dispose d’une fonction magique : tirer la palette gauche du volant durant une seconde la fera automatiquement repasser sur le rapport adéquat pour des relances canon.

Il en résulte une facilité de prise en main irréfutable, tant pour le conducteur en quête d’efficacité pure que pour celui qui préfèrera gérer la glisse, l’ESP laissant de belles largesses sur les modes de conduite les plus sportifs, et pouvant même être désactivé totalement. Si on voulait vraiment chipoter, on pourrait tout au plus reprocher à la direction un léger manque de retour d’informations.  Mais ce serait vraiment chicaner.

Conclusion

Bon sang, que cette M2 est un remède à la morosité ambiante ! Nous avons écrit M2 !? Pardon, nous voulions dire M240i. La M2 arrivera quant à elle un peu plus tard. Mais sera-t-elle bien nécessaire !?

BMW M240i xDrive : fiche technique

Moteur : 6 cyl., essence, biturbo, 2.998cc ; 374ch de 5.500 à 6.500 tr/min ; 500 Nm de 1.900 à 5.000 tr/min.

Transmission : aux quatre roues.

Boîte : automatique 7 rapports.

L/l/H (mm) : 4.548 / 1.838 / 1.404

Poids à vide (kg) : 1.690

Volume du coffre (l) : 390

Réservoir (l) : 52

0 à 100 km/h (sec.) : 4,3

Prix : 57.350€ TVAC

Puissance : 374 ch

V-max : 250 km/h

Conso. Mixte :  8,1 l/100 km

CO2 : 185 g/km

Qualités
  • Design classique et musclé
  • Caractère du moteur
  • Equilibre et efficacité routière
  • Sensations de conduite pures
  • Compromis d’amortissement
Défauts
  • Direction un peu trop muette
  • Tarif costaud
  • Attendre la M2 ou pas !?

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Par Nicolas Morlet Journaliste freelance

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