ESSAI Cadillac CT6: «Ich bin ein Berliner»!

Lassée d’être confinée dans son rôle d’outsider, Cadillac entend bien changer la donne avec force de nouveaux produits plus aboutis que jamais. Ce n’est donc pas un hasard si la nouvelle CT6 était présentée à Berlin : une manière de signifier aux premiums allemandes «Ich bin ein Berliner», «Je suis des vôtres»…

Publié le 12 septembre 2016
Temps de lecture : 4 min

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La CT6 est la première à adopter la nouvelle appellation alphanumérique de Cadillac, histoire d’illustrer la rupture qu’elle entend incarner, et la volonté offensive de la marque dont tous les futurs produits adopteront le format. Pour l’heure, cette CT6 prend place tout en haut de la gamme, un segment au-dessus de la CTS. Du haut de ses 5,18 mètres, la berline en impose dans la circulation, au milieu des Classe S et autre Série 7 avec qui elle se place de facto en concurrence. «En vrai», son style paraît nettement moins arrogant et ostentatoire que ne laissent supposer les photos. Les traits sont plus vifs que jamais, avec des angles nets et précis et cette énorme calandre qui peut impressionner, mais l’Américaine se révèle en fait plus élégante qu’agressive, et réellement charismatique. Une vraie réussite, qui permet de se démarquer sans (trop) se faire remarquer !

Un écran dans le rétro !

à bord, le bond en avant réalisé en terme de qualité est énorme ! Certains plastiques des parties inférieures nous rappellent que l’on est bien à bord d’une voiture «Made in USA», mais quel chemin parcouru ! Les assemblages sont précis, les matériaux bien sentis, à commencer par le cuir à foison qui habille l’habitacle, et même les détails sont désormais soignés. Dommage que les inserts, que Cadillac nous assure être en bois véritable, soient tellement laqués qu’ils en prennent un aspect cheap et qu’il reste à peaufiner quelques détails d’ergonomie, notamment le positionnement des poignées de maintien arrière, inutilisables.
Côté équipement, c’est l’Amérique dès le premier niveau de finition ! On ne s’attardera que sur le principal point d’étonnement : le rétroviseur central commutable en écran ! Grâce aux caméras situées dans le bouclier, celui-ci permet d’afficher une vue sans entrave (montants, têtes des passagers…) des arrières de l’auto. Une première pour un véhicule de production, qui s’avère toutefois un peu déroutante au début. Une originalité qui fait partie de l’équipement de série de l’auto, facturée 75.700 euros… soit près de 24.000 de moins que la moindre Mercedes Classe S essence !

4 roues directrices

Pour profiter au mieux de la CT6, il faudra toutefois opter pour la finition Platinum, affichée quelque 21.400 euros plus chère. Son châssis est le seul à disposer des quatre roues directrices, en plus des quatre roues motrices fournies d’office. Une solution technique qui confère à l’Américaine une agilité que l’on a rarement connue dans les enchaînements de virages au regard de son encombrement. On peut même désormais parler d’un réel dynamisme, surtout avec ce tout nouveau moteur 3 litres à double turbo de 417 chevaux, aux antipodes des anciens gros cubes anémiques. On ne dira pas qu’il affiche la même fougue qu’un bloc BMW, mais sa cavalerie répond présent à toutes les sollicitations, et la boîte, assez rapide et réactive, ne vient pas entraver cette belle santé. Une vigueur que la Cadillac doit également à sa masse à vide particulièrement contenue : 1.879 Kg. à motorisation égale, c’est moins qu’une BMW… Série 5 !
Dommage que ce tableau soit quelque peu gâché par une direction trop légère, qui se raffermit de manière démesurée en activant le mode sport, rendant la conduite lourde et inconfortable. à un rythme plus urbain, on appréciera de se laisser bercer par la douceur des suspensions et la qualité de l’insonorisation, tout en profitant d’un massage plutôt tonique (selon quatre modes) au son de son album préféré relayé par l’installation Bose Panaray à… 34 (!) haut-parleurs.

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Conclusion

La CT6 a toutes les raisons de se montrer ambitieuse ! Car si elle n’est pas encore tout à fait à la hauteur des références allemandes, c’est principalement à cause de détails à peaufiner. Ne reste qu’à densifier le réseau et à proposer une motorisation mieux adaptée à nos réalités…

+

Habitabilité

Equipement pléthorique

Dynamisme épatant

Moteur moderne

Finition en net progrès…

 

… mais détails à peaufiner

Direction sport trop ferme

Motorisation anecdotique sur ce segment

Réseau à construire

La CT6 en quelques chiffres

Moteur : six cylindres en V, turbo, essence, 2.997cc; 417ch à 5.700tr/min; 555Nm de 2.500 à 5.100tr/min

Transmission : aux quatre roues

Boîte : automatique huit rapports

L/l/h (mm) : 5.184/1.880/1.472

Poids à vide (kg) : 1.879

Volume du coffre (l) : 433

Réservoir (l) : 72,7

0 à 100 km/h (sec.) : 5,7

Prix : 75.700 € TVAC

Puissance : 417 ch

V-max : 240 km/h

Conso. mixte : 9,6 l/100km

CO2 : 218 g/km

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Par Nicolas Morlet Journaliste freelance

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