ESSAI Hyundai Bayon : Cannibale ?

Avec le Bayon, Hyundai lance son second SUV dans le segment B. Le risque de cannibalisation avec le Kona semble donc bien réel. Mais le constructeur a pensé à tout !

7 / 10
Publié le 1 juillet 2021
Temps de lecture : 4 min

Partagez

Avec 4,18 m de long, le Bayon est plus court de 2,5 cm que le Kona. Les deux modèles semblent donc de prime abord jouer dans la même cour, avec un avantage certain au nouveau venu en termes d’espace à bord. Outre un dégagement aux jambes et à la tête généreux pour les passagers arrière, le nouveau venu propose jusqu’à 422l utiles contre 374l seulement à son grand frère. La messe est-elle donc dite ? Ce n’est pas si simple.

Castes différentes

En fait, pour départager ses deux petits SUV, Hyundai leur assigne des tâches différentes : au Kona le soin de satisfaire ceux qui veulent un petit SUV pétillant sans nécessiter forcément un grand volume intérieur. Au Bayon la réponse aux utilisateurs plus rationnels et aux familles qui cherchent avant tout de l’espace et des aspects pratiques. Du coup, tout dans le positionnement du Bayon se veut plus pragmatique. Cela se ressent notamment à bord, où l’habitacle repris à l’identique de l’i20 se montre correctement fini et plutôt technologique avec son écran de 12 pouces en guise d’instrumentation ; mais fait preuve d’une tristesse infinie dans sa présentation. Pas la moindre touche de couleur ne vient égayer le noir ambiant. Sans être spécialement colorée, l’ambiance intérieure du Kona est plus joyeuse.

De l’i20, le Bayon reprend également la plateforme et les motorisations. Il ne sera donc proposé qu’en roues avant motrices, et avec des motorisations essence : le 1.2l de 84 ch, le 1.0 T-GDI de 100 ch, avec micro-hybridation 48V ou non, et le 1.0 T-GDI 48V de 120 ch. Le Kona se montre donc bel et bien un cran supérieur sur le plan technique puisqu’il est proposé en motorisations essence, diesel mais aussi hybrides et électrique pour des puissances jusqu’à 204 ch, et offre la transmission intégrale sur certaines versions. Ici, pas de doute, les deux frères ennemis ne jouent pas dans la même cour. Et cette différence de positionnement devrait être renforcée lors de l’arrivée du nouveau Kona d’ici deux ans, ce dernier gagnant en carrure pour combler le vide existant avec le nouveau Tucson, lui-même monté en gamme.

Publicité – continuez à lire ci-dessous

Volontaire

Ce pragmatisme se ressent également sur la route, où le Bayon se conduit comme une i20, ni plus ni moins. Seule la garde au sol supérieure se traduit par une prise de roulis un peu plus marquée et quelques mouvements de caisse moins bien maitrisés sur les ralentisseurs. Mais pour le reste, on trouve le même tempérament volontaire que sur la citadine avec le 1.0 T-GDI 48V de 100 ch essayé. Ce petit bloc laisse échapper une sonorité typique des moteurs trois cylindres et n’est pas totalement exempt de vibrations à bas régime et à l’arrêt, mais fait preuve d’une belle disponibilité dès les plus bas régimes, le couple de 171 Nm étant atteint dès 1.500 tr/min, et jusqu’à 4.000 tr/min. La boîte de vitesse manuelle à six rapports pâtit se montre précise mais un peu accrocheuse dans les enchainements de rapport, mais rien de très gênant pour un véhicule familial tel que ce Bayon.

Comme le jambon

Quant à son nom, eh bien le Bayon le doit tout simplement… à la ville de Bayonne. Le nouveau venu étant destiné au marché européen, les dirigeants de Hyundai ont tenu à le baptiser du nom d’une ville européenne. C’est la capitale du Pays Basque a été retenue, « l’une des plus belles destinations du sud-ouest de la France », associant ainsi indirectement le SUV à l’esprit de vacances dans l’esprit des clients.

Conclusion

Second B-SUV de Hyundai, le Bayon avance d’autres atouts que le Kona pour ne pas le cannibaliser. Plus « basique », il met surtout en avant son habitabilité intérieure en avant là où son grand frère mise plus sur la présentation, les motorisations et le comportement routier. Reste à savoir si les 1.500€ à 1.700€ de différence en faveur du nouveau modèle feront la différence au moment du choix.

Le Hyundai Bayon 1.0 T-GDI 48V iMT en quelques chiffres

Moteur :3 cylindres, essence, 998cc ; 100ch de 4.500 à 6.000 ; 172 Nm de 1.500 à 4.000 tr/min

Transmission : aux roues avant

Boîte : manuelle 6 rapports

L/l/H (mm) : 4.180/1.775/1.490

Poids à vide (kg) : 1.120

Volume du coffre (l): 411

Réservoir(l) : 40

0 à 100 km/h (sec.) : 10,7

Vitesse maxi (km/h) : 183 km/h

Conso. Mixte (l/100km) :  5,3 (WLTP)

CO2 (g/km) : 118

Prix (€ TVAC) : 21.499€

Qualités
  • Style extérieur réussi
  • Habitacle moderne et bien construit
  • Habitabilité et coffre généreux
  • Equipement fourni (de série ou en option)
Défauts
  • Présentation intérieure terne
  • Comportement routier sain mais sans âme
  • Tarif trop proche de celui du Kona ?

À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be

Par Nicolas Morlet Journaliste freelance

Partagez

Gocar marketplace
Vous cherchez un véhicule Hyundai neuf ou d'occasion ?
Hybride, électrique ou thermique ? Neuve ou d'occasion ? Spécialiste dans la recherche de véhicules neufs, d’occasions et sur toute l’actualité automobile.

Sur le même sujet

Essais auto
ESSAI Leapmotor C10 2024 : ça ne rigole plus !

Grâce à sa coentreprise avec le groupe Stellantis, le constructeur chinois Leapmotor vend désormais ses voitures en Europe. Outre la citadine T03, il arrive avec la SUV C10 dans ses bagages, un modèle qui pourrait connaître le succès sur le marché européen.

11 octobre 2024 5 min Maxime Hérion
Gocar newsletters
Gocar est la référence. Que ce soit sur les dernières actualités auto ou les sujets brûlants de mobilité !
Abonnez-vous à notre newsletter Gocar pour rester au top de l’information et connaître tous les bons plans !
Votre inscription a bien été enregistrée.