ESSAI Jaguar XF Sportbrake: ne jamais dire jamais!

« Nous ne ferons plus de break » clamait-on haut et fort chez Jaguar lors du lancement de la XF ! Mais comme le veut l’adage, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Et aujourd’hui, le break XF, baptisé Sportbrake, est de retour en concessions… Franchement, Jaguar aurait eu tort de ne pas le produire ce break, ne serait-ce que pour sa ligne. Là où la berline s’affiche très classique, avec des traits consensuels, ce break affiche une élégance indéniable et un profil – c’est un comble – plus dynamique, accentué par les custodes plongeantes et le becquet volontairement accentué au sommet de la lunette arrière. Un look sportif qu’il doit en partie à ses nouvelles proportions puisqu’il est 6 centimètres plus court que l’ancien modèle alors que son empattement a progressé de 5,1 cm. La teinte Firenze Red et les jantes noires de notre voiture d’essai finissent d’asseoir cette sportivité. Dans la norme Avec 4,95 mètres, ce break affiche une longueur sensiblement identique à la berline, et s’inscrit dans le haut de son segment en termes de dimensions où ses concurrentes se nomment Audi A6, BMW Série 5 et Mercedes Classe E. Des cotes généreuses qui cachent un habitacle qui l’est tout autant, avec un volume de coffre de 565 litres. On est certes loin du record de contenance de sa concurrente étoilée, mais l’espace est rendu très pratique par la régularité de ses formes, et le plancher plat que libère la banquette 40-20-40 une fois rabattue. Opération qui s’effectue grâce à deux petites manettes situées dans les contre-ailes. Le volume total dépasse alors les 1.700 litres et est modulable grâce à la présence de rails dans le plancher qui permettent de segmenter l’espace ou d’arrimer un filet de retenue. L’accès se fait par un hayon à commande électrique, avec fonction mains-libres (grâce à un mouvement du pied sous le bouclier) en option. Rien d’extravagant pour la catégorie, mais rien qui ne manque à l’appel non plus.

Publié le 27 décembre 2017
Temps de lecture : 4 min

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Commande gestuelle

Les passagers profitent quant à eux d’un habitacle baigné de lumière par l’impressionnant toit panoramique de 1,6 m2. Celui-ci peut être occulté par un store à commande gestuelle sans contact. Un simple mouvement du plat de la main vers l’avant ou vers l’arrière (devant le capteur situé entre les pare-soleils avant) permet d’en commander l’ouverture et la fermeture.

A l’avant, le meuble de bord est logiquement identique à celui de la berline. Cela signifie que l’on retrouve ses points fort, à commencer par une présentation typiquement Jaguar caractérisée par son levier de vitesses circulaire toujours d’un très bel effet. Mais aussi ses défauts, avec des plastiques durs qui n’ont pas leur place dans une marque premium, sur les flancs de la console centrale et les commandes au volant par exemple. Derrière ce dernier, les compteurs sont virtuels, affichés sur une dalle TFT de 12,3 pouces entièrement personnalisable. Celui-ci permet également d’afficher la navigation en « full screen », à l’instar des dispositifs Audi et Volkswagen. L’afficheur tête haute permet de garder les infos de conduite principales dans le champ de vision, mais son affichage orangé semble un peu daté par rapport aux dispositifs multicolores nets et précis de la concurrence.

Agile, le félin

Là où l’Anglaise n’a rien à envier aux teutonnes, c’est sur le plan du comportement routier. La XF Sportbrake affiche une répartition des masses idéale (50/50) et profite d’un amortissement adaptatif, configurable – au même titre que les autres organes mécaniques – en jouant sur les différents modes de conduite proposés. Dans tous les cas, le break gère à merveille l’art du compromis entre confort et dynamisme, en accentuant l’un ou l’autre aspect, mais sans jamais se faire brutal ou inconfortable. En plaçant tous les curseurs sur sport, les sensations de conduite sont au rendez-vous, notamment grâce à l’excellent paramétrage de la direction doublée d’une précision irréprochable, et à un châssis très équilibré et moins figé qu’à la concurrence.

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Le moteur V6 diesel est évidemment le plus à même de lui faire honneur par sa puissance (300ch) et son couple de 700 Nm qui pousse à tous les régimes et assure lors des relances. Et surtout, il se montre bien plus discret à l’oreille que son petit frère, le 2.0 Ingenium proposé en 163, 180 ou 240 chevaux mais dont la sonorité manque cruellement de raffinement. Cela grève un peu le plaisir au volant, mais pas les aptitudes du break anglais, qui reste parfaitement alerte avec cette motorisation quatre cylindres, dont les deux variantes les plus puissantes sont également disponibles en transmission intégrale. Côté essence, le V6 de 380 chevaux est réservé à certains marchés, dont l’Europe ne fait pas partie. Nous devrons donc nous contenter du nouveau 2.0 Ingenium 250ch.

Conclusion

Il eut été dommage que Jaguar ne soit pas revenu sur sa décision. Nous aurions été privés d’un des breaks les plus agréables à conduire du marché !

+

Elégance de la ligne

Praticité du coffre

Châssis dynamique

Direction précise et bien calibrée

Technologie complète

Quelques plastiques indignes du premium

Affichage tête-haute daté

Diesel 2.0 trop sonore

Jaguar XF Sportbrake 30d fiche technique

Moteur : V6, diesel, 2.993cc; 300ch à 4.000tr/min; 700Nm 2.000tr/min

Transmission : aux roues arrière

Boîte : automatique 8 rapports

L/l/h (mm) : 4.955/1.987/1.496

Poids à vide (kg) : 1.855

Volume du coffre (l) : 565 à 1.700

Réservoir (l) : 66

0 à 100 km/h (sec.) : 6,6

Prix : 69.770 € TVAC

Puissance : 300 ch

Vitesse maxi : 250 km/h

Conso. mixte : 5,7 l/100km

CO2 : 149 g/km

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Par Nicolas Morlet Journaliste freelance

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