ESSAI Volvo S90 & V90: grandes voitures, grandes ambitions

En progressant assez nettement sur les plans de la taille et de la prestance par rapport aux S80 et V70 qu'elles remplacent, les Volvo S90 et V90 incarnent les ambitions premiums de la marque suédoise. Et leurs arguments pourraient bien faire tomber quelques barrières de la chasse gardée des constructeurs allemands !

Publié le 27 juillet 2016
Temps de lecture : 6 min

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Depuis sa reprise par le Chinois Geely, Volvo ne s'en cache pas : il veut s'imposer en concurrent sérieux d'Audi, BMW ou Mercedes. Une tendance en vogue, cristallisée par la promesse de marges substantielles pour qui y parviendra. Après le XC90, ces S90 et V90 s'imposent comme les nouveaux fers de lance de la marque à l'international, avec de grandes ambitions sur les marchés chinois et américains, qui absorbent chaque année des volumes colossaux de grands vaisseaux.

Grandes et belles

Par rapport à leurs devancières, les S et V 90 affichent une belle croissance : la berline culmine désormais à près de 5 mètres de long (4.963mm), tandis que le break se montre légèrement plus court, à 4,936 mètres. L'espace à bord est donc royal, notamment pour les gambettes des passagers arrière, et les volumes de chargement sont conséquents : 500 litres sur la berline, 523 sur le break (560 avec espace de rangement sous le plancher), ce dernier se montrant moins généreux d’une trentaine de litres que son prédécesseur. Une diminution qui trahit le changement d'orientation de la marque : un break Volvo ne doit plus seulement être pratique, il doit aussi être beau ! Le design est donc résolument affirmé, avec un style directement inspiré de celui du XC90, où aucun trait superflu ne vient alourdir la ligne qui s’en trouve particulièrement élégante.

Tout tactile

à bord, Volvo s'est débarrassée de sa console centrale «flottante» pour préférer un mobilier plus massif où un large écran tactile regroupe le système multimédia et les commandes globales du véhicule. Lisible et réactif, celui-ci brille aussi par la simplicité de ses menus, gérés à la manière d'applications pour smartphone sous forme de «tuiles» agençables selon votre fréquence d'utilisation. Le GPS peut être affiché sur le large écran qui remplace les compteurs physiques derrière le volant, les principales indications étant en plus relayées dans l’afficheur tête haute. La volonté technologique est donc bien présente mais l’armada reste moins impressionnante qu'à la concurrence à certains aspects (pas de Google Maps, pas de touchpad de saisie rapide…). Il en va de même de la qualité globale de l'intérieur : si l'ensemble est plutôt flatteur (notamment les sièges, absolument parfaits d'ergonomie et de confort), certains détails et matériaux marquent le pas.

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Pilot Assist

Les S90 et V90 reçoivent également ce que la marque fait de mieux en matière de sécurité active. Le dispositif City Safety fourni de série fonctionne de jour comme de nuit et se montre désormais capable d'éviter une collision avec des animaux, tandis qu'un système Run off Road se charge de garder l'auto sur le bitume. Les suédoises se dotent aussi d'un mode de conduite semi-autonome. Censé diriger seul l'auto sur autoroute (jusqu'à 130 km/h), il nécessite que le conducteur conserve ses mains sur le volant d’une poigne suffisamment ferme, sans quoi le système se désactive automatiquement, laissant alors la voiture décélérer d’elle-même jusqu’à une réaction de la personne au volant, ce qui est potentiellement dangereux. De même, les opérations de changements de files doivent être effectuées manuellement. Bref, Volvo peut mieux faire sur ce point.

On appréciera en revanche la caméra panoramique très pratique pour les manœuvres ainsi que la détection de circulation transversale pour sortir d'une place de parking en toute sécurité.

Calme et volupté

Pour leur lancement commercial prévu en fin d'année, les S90 et V90  disposeront d'une gamme de quatre motorisations, toutes d'une cylindrée de deux litres : 254ch (T5) et 320ch (T6) en essence ; 190ch (D4) et 235ch (D5) en diesel ; auxquels viendront s'ajouter rapidement une déclinaison hybride T8 Twin Engine et un diesel plus modeste de 150 chevaux (D3). Pour cette première prise en main, seules les motorisations les plus généreuses nous étaient proposées. Toutes deux sont couplées d'emblée à la boîte automatique Geartronic à 8 rapports et à la transmission intégrale. Avec le D5, Volvo inaugure également un nouveau système, le Power Pulse, qui, grâce à un compresseur à réservoir de deux litres, permet d'envoyer de l'air dans le turbo dès la sollicitation de l'accélérateur, supprimant ainsi les temps de latence et de réponse habituels. Et dans la pratique, force est de constater que cela fonctionne plutôt bien, ce diesel (comme son homologue essence d’ailleurs) faisant preuve de beaucoup de réactivité. Pourtant, l'un comme l'autre sont résolument tournés vers le confort. Même en positionnant tous les curseurs sur «Dynamic», le toucher de route reste particulièrement moelleux, et les S90 et V90 font toujours montre d’une grande douceur dans leurs réactions. De même, la direction peu communicative n'incite pas vraiment à hausser le rythme dans les enchaînements de virages. Leur truc, c'est les longs trajets (auto)routiers où le confort et l'insonorisation parfaite sont une véritable invitation au voyage. Un choix pleinement assumé par Volvo, qui colle plutôt bien aux attentes des principaux marchés ciblés… et qui n'est pas sans une certaine saveur.

Conclusion

Prenant le parti du confort, ces Volvo S90 et V90 séduisent autant par leur style que par la qualité de leurs prestations. Certains leur reprocheront peut-être leur côté aseptisé, mais il n’empêche qu’elles pourraient bien se rendre responsables de quelques cheveux blancs du côté de Munich ou Stuttgart…

+

Confort royal

Comportement routier efficace

Volume de chargement conséquent (V90)

Habitabilité

Style affirmé

Détails de finition

Pilot Assist à revoir

Direction artificielle

Boîte un peu lente en mode Confort


La Volvo S90 T6 AWD en quelques chiffres :

Moteur : quatre cylindres, turbo, essence, 1969cc ; 320ch à 5.700tr/min ; 400Nm de 2.200 à 5.400tr/min

Transmission : aux quatre roues

Boîte : automatique huit rapports

L/l/h (mm) : 4.963/2.019/1.443

Poids à vide (kg) : 1.892

Volume du coffre (l) : 500

Réservoir (l) : 60

0 à 100 km/h (sec.) : 5,9

V-max : 250 km/h

Conso. mixte : 7,2l/100km

CO2 : 165 g/km

Prix : 59.500 € TVAC

La Volvo V90 D5 AWD en quelques chiffres :

Moteur : quatre cylindres, turbo, diesel, 1969cc ; 235ch à 4.000tr/min ; 480Nm de 1.750 à 2.250tr/min

Transmission : aux quatre roues

Boîte : automatique huit rapports

L/l/h (mm) : 4.936/2.019/1.475

Poids à vide (kg) : 1.927

Volume du coffre (l) : 560

Réservoir (l) : 60

0 à 100 km/h (sec.) : 7,2

V-max : 240 km/h

Conso. mixte : 4,9 l/100km

CO2 : 129 g/km

Prix : 57.300 € TVAC

Les autres motorisations

S90 T5, 254 ch, 6,8l/100km, 50.900 €

S90 D3, 150 ch, 4,4l/100km, 37.850 €

S90 D4, 190 ch, 4,4l/100km, 40.400 €

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Par Nicolas Morlet Journaliste freelance

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