La réduction de la vitesse sur les autoroutes en Wallonie – à 100 km/h au lieu de 120 – est une idée qui a germée il y a peu à la fois dans un groupe de travail citoyen, mais aussi dans la cadre de la guerre en Ukraine et de l’explosion des coûts de l’énergie. Cette mesure ne sera finalement pas adoptée. Elle sera remplacée une gestion dynamique de la vitesse et du trafic.
Politique
Si la transition vers la voiture électrique est amorcée au niveau européen, certains gouvernements prennent aussi des initiatives. C’est le cas en Flandre avec les LEZ de Gand et d’Anvers qui interdiront sans exception toutes les voitures Diesel dès 2031. Et ce n’est pas tout…
Bien que les instances européennes aient avalisé l’interdiction de la vente de voitures thermiques en 2035, cette obligation est de plus en plus remise en cause par une série de pays, dont l’Italie qui fait vent debout cette résolution.
Une étude menée par Etui, le centre indépendant de recherche et de formation de la Confédération européenne des syndicats, dénonce la voiture électrique et les dérives qui s’esquissent autour de ce mode de propulsion. L’auteur n’y va pas de main morte : tricheries programmées, coût pour les citoyens et dérive règlementaire européenne, tout y passe.
Le secrétaire d’État à l’urbanisme et au patrimoine Pascal Smet vient de décider qu’à partir de 2023, il ne sera plus autorisé de stationner une voiture devant un bâtiment classé à Bruxelles. Voilà qui va encore réduire le nombre de places de parking.
En Suisse, un projet d’ordonnance de restriction d’utilisation d’énergie prévoit de limiter l’usage des véhicules à batterie aux trajets strictement nécessaires. Un sérieux revers pour l’automobile zéro émission.
L’instauration d’un permis à points est sur les rails en Belgique et, selon les autorités, il devrait être effectif avant la fin de cette législature, c’est-à-dire avant l’été 2024. Mais de nombreuses dissensions apparaissent au sein des politiques, menaçant déjà l’initiative.
Le projet de réaménagement de la capitale Good Move suscite bien des contestations, y compris au sein de la majorité politique. PS et Ecolo reprochent par exemple au MR de bloquer les initiatives sans proposer d’alternatives. Le MR répond…
À peine connue – et même pas encore totalement avalisée –, la norme Euro 7 fait déjà l’objet de vives critiques de la part de deux groupes pourtant antinomiques : les constructeurs et les écologistes.
La Commission européenne vient d’adopter et de publier la norme Euro 7. Ce qui signifie que l’on connaît enfin son contenu. Celle-ci est moins sévère que prévu tandis qu’elle édicte aussi certaines règles pour les voitures électriques.
Le groupe des Verts, Ecolo et Groen, a déposé à la chambre une proposition de loi visant à interdire la publicité pour les produits considérés comme « climaticides », c’est-à-dire les énergies fossiles et, par extension, une grande partie des réclames automobiles.
La zone de basses émissions (LEZ) qui devait entrer en vigueur en janvier 2023 ne sera finalement pas exécutée en raison de la non-publication des arrêtés d’application. Les échéances sont donc reportées. Et il apparaît que, au mieux, les LEZ en Wallonie n’existeront pas avant 2025 au mieux… Récit d’un (nouvel) échec.
Fin octobre 2022, l’Europe a voté la fin définitive des moteurs thermiques en 2035. Sauf que la France vient de faire part de sa volonté de pouvoir explorer d’autres pistes que le 100% électrique à l’horizon 2035. Déjà un aveu d’échec ?
Si le projet de réforme fiscale pour l’automobile en Wallonie est déjà en train de s’éteindre, il en va de même pour les LEZ pour lesquelles un décret avait bien vu le jour en 2019, mais dont les arrêtés d’exécution n’ont jamais été rédigés. Bref, au 1er janvier 2023, toutes les contraintes sont donc nulles et non avenues.
La mobilité et son avenir sont au cœur de tous les débats et de toutes les préoccupations. Car, il n’y a pas que la transition vers la voiture électrique. En effet, les plans de mobilité soulèvent aussi autant de questions que de contestations. Pour y voir clair, l’Écho a interviewé Mathieu Chassignet, ingénieur français et spécialiste de l’impact des politiques de mobilité sur le tissu économique des villes. Morceaux choisis.